Imposez votre charisme à la caméra

Le langage corporel et paraverbal : Posture, regard, diction et expression du visage.
"Je suis Jean-Louis Thoumazet, coach en communication orale"

Votre Charisme, Votre Signature

À votre rythme, choisissez et adoptez les conseils qui résonnent en vous et trouvez l'authenticité

Notre communication orale ne se limite pas, loin de là, à nos propos. Beaucoup de professionnels de l’accompagnement et du coaching indiquent que seulement 7% de la communication passe par le sens des mots, 38% de la communication par l’intonation et le ton, et 55% par le langage corporel. Ils se réfèrent à 2 études menées en 1967 par Albert Merhabian, Professeur de psychologie à l’Université de Californie.

Or cette généralisation de la règle dite des 7-38-55  est abusive : Albert Merhabian reconnaît lui-même que “... À moins qu’une personne ne parle de ses sentiments ou de ses états d'esprits, ces équations ne sont pas applicables. »

Gardons-nous donc d’appliquer cette étude à tous les cas de figure de la prise de parole, comme trop souvent vu et entendu.

Bien que cette règle des 7-38-55 soit généralement mal interprétée, elle met en lumière les multiples dimensions de la communication orale. Au-delà du discours, l’intonation, le ton (débit, prosodie) et le langage corporel (gestes, expressions du visage) jouent, eux aussi, un rôle crucial dans l’efficacité de notre communication.

Comprendre et maîtriser ces aspects peut transformer notre manière de communiquer et améliorer considérablement notre impact.

Dans la suite de cet article, nous explorerons en détail chaque élément à prendre en compte pour réussir une prise de parole. Nous aborderons le travail de la voix et du langage corporel. Préparez-vous à découvrir des conseils pratiques et des méthodes éprouvées pour devenir un orateur plus confiant et persuasif.

Cependant, comme toujours, n’oubliez pas que c’est en forgeant que l’on devient forgeron. Cette liste est abondante et détaillée, à vous d’y piocher ce qui vous semble le plus accessible dans un premier temps. N’hésitez pas à y revenir autant de fois que nécessaire, c’est la pratique régulière qui vous fera progresser.

Le langage corporel : la posture de l'orateur

Position assise et debout

Le premier petit pas de votre progression pourrait être votre position, en effet, elle peut, à elle seule, dégager une impression de sérénité, de maîtrise et de compétence.

Assis ou debout, commencez par celle qui vous est la plus naturelle.

En position assise : Adoptez une posture droite, pieds à plat sur le sol, le dos droit et légèrement éloigné du dossier pour une position dynamique. Imaginez-vous en entretien d'embauche : une telle attitude (sans raideur) montre confiance et engagement

Vous pouvez vous entraîner en utilisant une chaise ergonomique et trouver la meilleure posture

En position debout : Tenez-vous droit, pieds écartés à la largeur des épaules. Écartez légèrement les épaules sans bomber le torse : vous améliorerez votre respiration et votre voix sera mieux timbrée. 

Faites comme si vous vous adressiez à une salle, sans micro : dans ce cas, il suffit de fixer un point au-dessus de la tête de votre auditeur le plus éloigné pour que votre voix lui parvienne naturellement, sans la forcer ni crier.

Pour trouver cette position, essayez de vous adosser à un mur et de l'effleurer de vos omoplates et de l’arrière de votre crâne. Mémorisez cette posture !

Regard face caméra

L'œil mécanique de la caméra vous impressionne ou vous déstabilise ?
Personnellement, je préfère imaginer que je parle à une personne derrière la caméra pour rendre mon regard plus naturel.
Ou pourquoi pas, imaginer une de vos connaissances ou une personne proche visionnant votre vidéo par la suite.

Évitez les yeux fuyants : Fixez la caméra pour établir une connexion avec votre public. C’est le plus difficile ! Au cinéma, fixer la caméra (le “regard caméra”) fut longtemps (avant la Nouvelle Vague) la hantise des acteurs et la phobie des metteurs en scène…  C’est pourtant ce qu’il faut faire ! Alors je vous propose un petit jeu : utilisez cela pour vous décontracter et dites-vous que vous êtes un acteur ou une actrice de troisième ordre qui tourne un navet ! Et imaginez le cinéaste hurlant” Coupez, coupez !” pendant que vous continuez, imperturbable…

Vous pouvez vous entraîner en enregistrant de courtes vidéos sur votre téléphone et ainsi maîtriser votre regard.

Les gestes

Vos gestes vous permettent de souligner, de colorer votre propos. Toutefois, pensez à les adapter aux plans choisis par le vidéaste. Il est évident que des mouvements de bras seront inutiles, voire parasiteront un gros plan. 

Cette image vous les présente :

En position assise, vous serez filmé en plan taille, plan poitrine ou gros plan. Ce sont vos mains qui seront vos auxiliaires. On les présente en général paumes ouvertes ou semi-ouvertes ou semi-ouvertes. 

Attention : Le doigt pointé en l’air a un effet doctoral et pontifiant, les paumes vers la caméra semblent repousser l'auditoire ou vous mettre en retrait et le poing fermé est à bannir. Vous pouvez toutefois utiliser ces postures pour produire un effet en les infirmant d’un (vrai) sourire, par exemple (cf. infra). Encore une fois, faites des essais avec votre téléphone.

En position debout, vous aurez plus de latitude, attention à ne pas sortir (même en partie) du champ de la caméra ! Placer des repères au sol vous évitera cette erreur. Si vous êtes filmé par un professionnel, il y veillera.

Dans tous les cas, faites un ou deux essais et regardez-les.

Il est préférable d'éviter de croiser les bras ou de mettre vos mains dans vos poches. De même, ne les joignez ni devant vous ni dans votre dos.

La position idéale consiste à plier légèrement les bras et garder vos mains près de votre corps, toujours paumes ouvertes, entre votre poitrine et votre ceinture, Ainsi, elles seront prêtes à ponctuer votre discours avec naturel et sans effort.

Pour apprendre à contrôler votre gestuelle, je vous propose cet exercice : prononcez un discours et soulignez-le de gestes outrés et exagérés. N’hésitez pas. Vous vous rendrez très vite compte du juste équilibre à trouver et vous saurez instinctivement comment amplifier un effet ou souligner une idée.

Le langage paraverbal

Le débit et la prosodie

Il est indispensable de parler lentement et clairement, en articulant bien chaque mot pour éviter toute confusion, ce qui est parfois difficile quand on est pris par son sujet. Pensez à votre auditoire: un débit trop rapide va le noyer dans un flot d’informations qu’il ne retiendra que très partiellement. Il donne en outre une sensation de malaise, comme si vous étiez pressé d’en finir et nuit à votre crédibilité, donc à celle de vos propos.

Rappelez-vous un professeur inspirant qui prenait le temps d'expliquer chaque concept clairement, facilitant la compréhension.

Pour apprendre à ralentir le rythme, l’exercice du crayon est le plus efficace : mettez un crayon en bois entre vos dents et lancez-vous dans votre intervention. Obligé de vous concentrer sur votre respiration, le mouvement de vos lèvres et de votre langue, vous allez immédiatement ralentir votre débit. Au bout de quelques phrases, vous trouverez un rythme sécurisant, mémorisez-le !

La prosodie, c'est l’ensemble des caractéristiques d’une expression verbale. Nous avons chacun la nôtre. Nos variations de ton (timbre) et d’intonation nous servent à illustrer les émotions ou les sentiments présents dans notre discours. On peut dire que la prosodie est à la prose et à la poésie ce que la mélodie est à la musique.

Pensez à un conteur qui utilise des variations de ton pour captiver son auditoire, rendant chaque histoire vivante et mémorable. Vous trouverez dans la célèbre “tirade du nez” extraite de “Cyrano de Bergerac” d’Edmond Rostand, une formidable démonstration.

Enregistrez-vous en lisant des histoires à haute voix pour pratiquer la variation de ton.
Vous pouvez aussi écrire des émotions sur des morceaux de papier (colère, surprise, joie, tristesse, euphorie, doute, etc.) 
mélangez-les et lisez ou récitez un texte ou des vers en y exprimant l’émotion que vous tirez au sort. Écoutez-vous.

Le vrai et le faux sourire

Le “vrai” sourire se joue aussi dans le haut du visage : vos joues remontent, les rides d'expression (les “pattes d’oie”) de vos tempes se plissent et vos yeux se rétrécissent. Ce sourire authentique crée une connexion positive et engageante. 

Vous le savez bien : Il n'est pas besoin dans ce cas-là d’ouvrir largement la bouche et de sourire de toutes ses dents. Le vrai sourire peut se nuancer à l’infini.

À l’inverse, le “faux” sourire, réalisé uniquement avec les lèvres, dégage une impression de malaise, d’hypocrisie et de dissimulation. Une large palette d’impressions négatives à proscrire absolument.

Rappelez-vous une personne dont le sourire vous a fait vous sentir instantanément à l'aise et bienvenu.
Pratiquez devant un miroir pour voir la différence entre un sourire authentique et un sourire forcé.
Vous verrez combien le premier peut transmettre une large palette d’émotions et de sentiments.

Le moment du sourire est important: il ne s’agit évidemment pas de l’arborer en permanence. Vous n'êtes pas en tournage pour une émission de téléachat…  Il est préférable de l’utiliser pour souligner des points importants ou pour conclure des idées. L’exercice précédent vous y aidera.

Lors de l'annonce d'une bonne nouvelle, un sourire naturel renforce le message positif.
Vous pouvez identifier les moments clés de votre discours où un sourire sera le plus impactant.

Votre visage

Vos expressions doivent être dans la ligne de vos propos, correspondre à ce que vous dites. Par exemple, souriez lorsque vous partagez de bonnes nouvelles. Un peu à la manière d’un comédien, mais sans surjouer, 

Une expression monotone est à bannir. Utilisez vos sourcils, vos yeux et votre bouche pour exprimer des émotions variées.

Songez à un acteur de théâtre qui utilise toute sa palette d'expressions pour transmettre les émotions de son personnage.
Amusez-vous à faire des exercices d’expression faciale pour améliorer la variété et la réactivité de votre visage.

Regardez de vieux films du temps du cinéma muet, par exemple. L’exercice des émotions (cf. ci-dessus) vous sera également un outil précieux.

Conclusion

Appliquer ces conseils et techniques vous aidera à améliorer votre présence et votre efficacité devant la caméra. En adoptant une posture appropriée, en maintenant un contact visuel constant, en modulant votre débit et votre intonation, et en utilisant un visage expressif, vous parviendrez pas à pas à captiver et engager votre public. 

N'oubliez pas de pratiquer régulièrement et de chercher des retours pour continuer à vous améliorer. Vous allez très vite assimiler les techniques qui vous conviennent le mieux et vous améliorer par la répétition. La notion de plaisir est fondamentale, il ne faut pas vous précipiter !

Ces stratégies, inspirées des meilleures pratiques en communication, permettent de transformer une simple présentation en une performance mémorable et marquante. Elles permettent surtout de marquer les esprits de votre touche personnelle, votre griffe, votre style.

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